Exposition à la Collégiale Sainte Croix de Loudun

3 juillet – 29 août 2021

S’inspirant du fameux procès d’Urbain Grandier, ce prêtre accusé de sorcellerie au 17ème siècle, dont la Collégiale a été le théâtre des heures les plus spectaculaires (séances d’exorcismes et accusations des sœurs envers le prêtre), Juliette et Jacques Damville ont imaginé une scénographie solennelle, celle du procès, tout en opérant un glissement vers l’actualité et les préoccupations écologiques de notre société.

Ainsi, la Reine de la Forêt présidera avec son Bouffon ce tribunal imaginaire dont le motif de l’accusation est laissé à l’appréciation de chaque visiteur. Pour l’accompagner un ensemble de totems animaliers composeront les jurés. Outre la faune, la flore ne sera pas oubliée et les artistes proposeront également un ensemble d’œuvres aux motifs végétaux (dessins et sculptures) qui, tout en servant le propos d’origine, viendront rythmer l’espace et permettront un parallèle entre les arcatures architecturales de l’ancienne église et les voussures forestières.

Dans cette exposition, laissez-vous entrainer dans un monde où la nature florissante et exubérante reprend ses droits tout en créant une harmonie avec l’architecture des hommes.




La Collégiale Sainte Croix de Loudun

Édifice bâti au XIe siècle par des moines bénédictins de l’abbaye de Tournus (Bourgogne), la Collégiale Sainte-Croix de Loudun est aujourd’hui dédiée à l’art et à la culture. L’édifice est construit en 1062 pour accueillir un collège de chanoines. L’église, dédiée à « Notre Dame et tous les Saints », est marqué architecturalement par l’influence bourguignonne des commanditaires. Puis le collège sera rebaptisé « Sainte-Croix » après que Foulques V, comte d’Anjou, ait offert au collège un fragment de la vraie Croix, rapporté de Terre Sainte.

Marquée par l’histoire nationale et locale, La Collégiale sera le lieu de séances d’exorcisme lors de l’Affaire Urbain Grandier en 1634, affaire plus connue sous le nom des Possédées de Loudun. Après la Révolution Française, la Collégiale, devenue bien national, est transformée en halle à grains. La voûte de la nef en mauvais état est remplacée au XIXe siècle par une charpente métallique identique à celles de l’exposition universelle de 1889 à Paris. Elle deviendra un marché couvert jusque dans les années 1990, avant d’être restaurée par la municipalité, et de devenir un lieu unique d’expositions et de concerts.

Lors de la restauration de l’édifice, des décors peints dans le chœur et le transept ont été mis au jour. Ces peintures murales sont datées de la fin du XIIIe siècle et représentent la scène de la crucifixion avec, de part et d’autre, les représentations de l’Église et de la Synagogue. Le décor du transept, incomplet, est plus ancien et daterait du XIIe siècle. Vaste édifice, la Collégiale Sainte-Croix accueille des expositions d’art contemporain, des concerts et autres évènements qui contribuent au rayonnement culturel de la ville.