Œuvre monumentale

Nef Végétale au Château de la Renaissance

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La Nef Végétale voit le jour dans l’enceinte du Château de la Renaissance à Mesnières-en-Bray. C’est une création résolument contemporaine qui établit un  dialogue avec un patrimoine historique remarquable. Elle a été Implantée dans un espace vierge qu’il a fallu requalifier par un aménagement paysager qui lui sert maintenant d’écrin.

Une œuvre originale en céramique:

Protéiforme, elle évoque aussi bien une sorte de navire à quai, un gros poisson…un abri du rêve en écho aux grottes mystérieuses de la Renaissance. Abri du rêve mais aussi arche-refuge avec son mât de nidification, ses bains d’oiseaux et ses flancs tapissés de plantes vertes.

Une œuvre vivante et évolutive où le végétal joue un grand rôle, le revêtement céramique à l’extérieur est conçu pour recevoir des plantes.

“ Comme surgie de terre après une pluie d’orage la Nef végétale impose sa présence au coeur du Lycée horticole et sylvicole du Château de Mesnières-en-Bray. Mélange de force et de passivité, de mouvement et d’immobilité, elle nous regarde, elle nous parle et s’approche en silence. Baleine ou dragon, grotte mystérieuse ou mât totémique, elle appelle tous les contraires à se réconcilier. Nef et minotaure, poisson archaïque surgi du fond des âges,l’oeuvre nous impressionne avec sa robe d’écailles.Son front buté fascine et sa puissance profonde offerte à la lumière de l’aube et aux rayons du couchant la rendent tout à coup si douce avec ses reflets d’eau et ses éclats de soie.

Ne vous laissez pas impressionner par son armure d’écailles, elle est aussi abri, asile, ventre et fontaine. Entrez donc sur le flanc gauche, par la porte du Nord, porte de l’ombre : passé le premier aveuglement de l’obscurité, c’est une fête de couleurs ; les fruits explosent sur les murs où les branches tissent des tapisseries végétales exaltant la fécondité de la nature.

Le mystère persiste cependant : loin de la naïveté bucolique, le choeur impose sa complexité, foyer diamantin, oeil de cyclope d’où s’échappent des rayons, rubans de textes anciens qui parlent de création du monde. Ici le sacré s’impose, la nef se fait temple, religieux ou profane, de la Terre ou du ciel, enraciné dans des croyances anciennes. Cultes païens du temps où les hommes comprenaient le langage des bêtes.

Ombre et lumière portées par la magie de la céramique à leur plus haute intensité, c’est la verticalité du mât qui s’exprime. Force tellurique issue du coeur de la nef, qui monte et transperce la voûte pour jaillir vers le ciel, sanctifiant le peuple des oiseaux.

Vous êtes bien à la source des origines de toutes choses, dans le Temple de la nature. Hommage à la diversité des vies, celles des fleurs et des oiseaux, des hommes et des bêtes, tous entremêlés, de chair ou de céramique. C’est le refuge des insectes, des mésanges ou des araignées ; la maison des lichens et des sédums.

Un autel pour l’imaginaire des enfants où naissent écureuils guerriers et dragons cracheurs de feu, mouches dévorantes et coccinelles aux pouvoirs de tigres et de singes ailés. Un temple aux hommes et à la nature enfin réconciliés : voilà où entend nous conduire la Nef végétale de Jacques et Juliette Damville – allons-y en toute confiance, comme le font plantes et oiseaux !

Danièle et Robert Barbault, Malicorne, novembre 2008

Professeur Robert BARBAULT,

Ancien Directeur du Département Ecologie et Gestion de la Biodiversité

du Muséum de Paris , il fut Président des “Chemins de traverse“